Aujourd'hui, je vais vous parler de la Sardine plastique, enfin non, ce n'est pas moi qui vais vous en parler mais Géraldine elle même qui se cache derrière ses carnets. Moi, je me suis contentée de lui poser des questions. Ce que j'aime bien dans son travail, ce sont, en tant que passionnée d'architecture, ses carnets qui font découvrir sa ville.
La première question que vous vous êtes probablement posée : D'où vient ce nom ?
Le nom « La Sardine Plastique » a deux références. La première c’est la ville de Marseille. Pour ceux qui ne connaissent pas, il existe une légende qui raconte le jour où une sardine a bouché le vieux port. J’aime beaucoup cette légende et je suis tombée amoureuse de la ville de Marseille ou je suis installée depuis maintenant presque 5 ans.
Le nom de ma société fait aussi référence aux Arts Plastiques. Un peu comme un mantra pour la fabrication et l’utilisation de mes carnets : dessiner, écrire, coller, graver, peindre etc.
Le tout forme un nom amusant et poétique qui interpelle. On me pose souvent la question et j’aime beaucoup y répondre. Les gens sont étonnés quand je leur dis que le mot plastique avant d’être une matière est un adjectif qui signifie « qui a le pouvoir de donner une forme ». Bref le nom ne laisse pas indifférent.
Tes carnets sont plein de papiers différents. Quels sont ceux que tu préfères ?
C’est difficile de choisir ! Je suis très volatile et mes goûts dépendent énormément de mon humeur et de mon état d’esprit. Ce qui est sûr c’est que le kraft me suit beaucoup, il est présent dans tous mes carnets. Mais en ce moment par exemple mon cœur penche vers le calque. J’aime les possibilités qu’il a à offrir.
Qu'est ce qui t'as amené à fabriquer des carnets à partir de tes photographies ?
Le papier et les carnets ont toujours fait partie de ma vie. Avec ma famille nous correspondions par lettres lorsque j’étais en camp de vacances ou en voyage scolaire. Petite j’adorais inventé des histoires que j’écrivais dans des carnets. Je crois même que nous faisions des concours d’histoires avec mes cousins. Lors de mon année de prépa artistique j’ai appris à créer des carnets. J’ai adoré ça ! Ensuite j’ai fait une école de photographie. En 2015 j’ai commencé à être artiste photographe. Le papier m’a vite manqué et j’ai commencé à imprimer mes photographies et à les découper, les coller, les froisser. Bref à mettre les mains dans le cambouis. C’est tout naturellement que la fabrication de carnets a suivi et que cette activité à compléter la première. Et histoire de faire le lien les couvertures des carnets sont mes propres photographies.
Qu'est ce que tu aimes le plus dans ton travail ?
J’aime la dimension poétique de mon métier. Je fabrique des objets qui vont recueillir des parties de vie d’autres personnes. Mes carnets vont contenir leurs pensées, leurs citations préférées ou même leurs recettes favorites. Savoir que je crée des boites à souvenirs ou des « machines à remonter le temps », que mes carnets seront chéris, gardés et transmis, c’est ça qui me porte !
On dit que le cordonnier est le plus mal chaussé. Utilises-tu tes propres carnets ? Que met-tu dedans ?
Je suis, effectivement, pas toujours très bien « chaussée » mais j’essaie de garder un à deux carnets pour moi par collection. Ils deviennent des carnets de « cultures » (carnet qui recensent mes lectures, les films vus, les expos visitées…) ou des carnets créatifs.
Et en bonus, voici un portrait Chinois.
Si j’étais une matière je serais du papier bien sûr !
Si j’étais un lieu je serais les calanques de Marseille
Si j’étais une période de l’année je serais l’été. Je suis très frileuse
Si j’étais une artiste je serais Niki de St Phalle
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